Le Competence Centre for Diversity and Inclusion (CCDI) de l'Université de Saint-Gall a mené, sur mandat de la UPS, une enquête auprès des entreprises de 100 collaborateurs et plus. Cette enquête a permis de rassembler les résultats des analyses de l'égalité salariale dans les entreprises de 615 entreprises au total, employant environ 550 000 personnes.
En tenant compte des caractéristiques professionnelles et personnelles, le recueil de données révèle une différence salariale moyenne inexpliquée de 3,3 pour cent. Sur les 461 entreprises qui ont utilisé Logib, 458 respectent les prescriptions de la loi sur l'égalité, ce qui correspond à une valeur de 99,3 pour cent. Seules 3 entreprises ont dépassé le seuil de tolérance de 5 pour cent fixé par la Confédération.
L'enquête montre que les directives de la Confédération sont respectées dans la grande majorité des cas, aussi bien dans les branches que dans les régions. Il existe certes des différences, mais elles se situent dans une fourchette très étroite et dans le seuil de tolérance.
Égalité salariale dans le secteur bancaire
En collaboration avec une entreprise de conseil spécialisée dans les questions de rémunération, les partenaires sociaux du secteur bancaire gèrent depuis le milieu de l'année 2020 un centre spécialisé unique en Suisse pour la mise en œuvre de l'égalité salariale - le «Centre spécialisé de partenariat social pour l'égalité salariale dans le secteur bancaire». Les banques qui font contrôler leurs analyses de l'égalité salariale par ce service spécialisé doivent remplir des critères méthodologiques, présenter une différence de salaire entre femmes et hommes inférieure à 5 pour cent et être soumises à une convention collective de travail du secteur bancaire.
Jusqu'à présent, le centre a contrôlé 45 établissements bancaires qui emploient plus de 30 000 personnes. Le bilan est réjouissant : toutes les banques respectent l'égalité salariale dans la marge de tolérance fixée par la loi et sont même parfois nettement en dessous de celle-ci. L'écart salarial moyen inexpliqué est de 4,2 pour cent.
L'enquête du CCDI confirme ces chiffres : "Notre collecte de données révèle un écart salarial moyen inexpliqué de 4,1 % pour 23 banques participantes et près de 19 000 collaborateurs. Notre collecte de données confirme ainsi les résultats publiés par Employeurs Banques", peut-on lire dans le rapport sur les résultats de l'analyse des salaires dans les entreprises suisses du CCDI.
Efforts supplémentaires affichés
Dans ses commentaires sur l'enquête, la UPS constate que, malgré le résultat réjouissant, il convient de poursuivre les efforts pour réduire encore les différences de salaire entre les sexes. Il s'agit de s'attaquer aux causes. "Il s'agit notamment du fait que les femmes connaissent nettement plus d'interruptions de carrière que les hommes. Il convient donc de créer des conditions-cadres permettant aux femmes de participer à la vie professionnelle de la même manière que les hommes - la conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle est importante à cet égard", constate la UPS. «Si, en outre, les femmes se lancent de plus en plus dans des professions jusqu'ici dominées par les hommes pour y faire carrière, les différences de salaire continueront à se réduire dans les années à venir», affirme avec conviction Daniella Lützelschwab, responsable du secteur Marché du travail de la UPS.